Mardi 25 septembre, le rapporteur général de la commission des finances et député des Hautes-Alpes, Joël GIRAUD a pu donner, en commission des finances de l’Assemblée nationale, un premier avis sur le budget 2019 face aux ministres et au premier président de la Cour des comptes.
En souhaitant, dans le message lu en son nom vendredi soir lors d’une réunion à l’Elysée*, que le budget 2019 soit une prolongation du budget 2018, le rapporteur général de la commission des finances, Joël GIRAUD, ne pensait pas être si vite entendu. Mais le texte du projet de loi de finances transmis lundi matin à l’Assemblée, confirme bien le choix de la majorité : utiliser l’outil du budget comme étant celui du redressement des comptes publics, de la baisse des prélèvements obligatoires et de la transformation de notre modèle économique.
Quatre choix ont en particulier été salués par le rapporteur général.
D’abord la baisse des prélèvements obligatoires pour tous les Français pour un total de six milliards d’euros avec des leviers divers : suppression de la taxe d’habitation pour 80% des contribuables et réduction des cotisations notamment. Six milliard d’euros qui seront autant de gains de pouvoir d’achat.
Ensuite, priorité au travail : 2,5 milliards d’euros seront investis dans les compétences, augmentation de la prime d’activité de 20 € au niveau du SMIC, transformation du CICE en allégement de charges, baisse de l’impôt sur les sociétés et suppression d’une vingtaine de petites taxes.
Puis vient la protection, celle de notre pays avec des moyens renforcés pour la défense, la justice et l’intérieur mais celle aussi de nos concitoyens les plus fragiles avec le financement du plan de lutte contre la pauvreté et la revalorisation du minimum vieillesse et de l’allocation adultes handicapés.
Enfin, une vision de l’avenir avec le « Grand plan d’investissement » qui va toucher l’éducation, la recherche et la transition écologique notamment. Par ailleurs, la transformation de l’action publique va se poursuivre voire s’accélérer avec l’audiovisuel public, le service public de l’emploi, une revue des effectifs de l’État et de ses opérateurs en France comme à l’étranger.
« La ligne fixée l’an dernier n’a pas connu d’inflexion » a noté le rapporteur général en soulignant deux faits : « il n’y a pas de révision à la baisse de nos objectifs et de nos prévisions conjoncturelles et les efforts de réduction de déficit public sont maintenus ». L’évaluation de Joël GIRAUD a d’ailleurs été confirmée par le premier président de Cour des Comptes qui, intervenant après les ministres, a délivré un satisfecit au gouvernement, en particulier sur le contexte macroéconomique et les évaluations budgétaires. Le député des Hautes-Alpes a néanmoins interrogé le gouvernement sur la fiabilité de prévision concernant l’impôt sur le revenu avec le prélèvement à la source et sur le coût des modifications proposées au champ de l’acompte pour les crédits et réductions d’impôts sur le revenu. Autres débats, l’Exit-Tax, la fiscalité des brevets ou les mouvements internes de la Dotation Globale de Fonctionnement des collectivités locales dont Joël Giraud a noté le périmètre constant, une promesse du Président de la République. Des débats mais aussi un regret : « aucune mesure de répartition territoriale de la CVAE » (cotisation sur la valeur ajoutée) payée sur le lieu du siège social des entreprises et qui ne bénéficie pas forcément aux communes accueillant les centres de productions. Regret également si, pour les sommes importantes, le dispositif anti-abus n’est pas renforcé.
Partie remise sans doute puisque après cette première vision d’ensemble, le député des Hautes-Alpes s’apprête à entrer le détail du projet. Dans les jours à venir chacun des quatre-vingt-cinq articles va faire l’objet d’un examen détaillé et certains d’entre eux… d’amendements.
* Le Président de la République avait provoqué, vendredi soir, une réunion sur le budget 2019. Le rapporteur général, Joël GIRAUD, parti de Paris pour accueillir dans sa circonscription deux ministres (Jacques Mézard puis Elisabeth Borne) avait été invité à s’exprimer par message.
ARTICLE D’ALPES 1