
Euthanasie ? Suicide assisté ? Aide active à mourir ?
J’ai été interrogé par LCP, la chaîne parlementaire, en marge de l’examen du projet de loi sur la fin de vie à l’Assemblée nationale :
Certains collègues s’inventent sémiologues et obstruent l’examen du texte à coup de logorrhées sur la sémantique de l’aide à mourir.
Les français ne sont pas dupes, ils connaissent l’ambition du texte : l’ouverture d’un droit à mourir dans la dignité pour celles et ceux qui souffrent d’une maladie incurable. En renforçant les soins palliatifs et en ouvrant une aide à mourir pour ceux qui le souhaitent.
L’heure est venue d’aborder les enjeux qui les intéressent : qui peut être admis à cette aide à mourir et dans quelles conditions ?
A cette question, je réponds comme la Commission spéciale et contre l’avis du Gouvernement : les personnes souffrant d’une pathologie incurable en phase avancée ou terminale, ce qui permet d’inclure, notamment, les pathologies neurodegénératives.
Le Gouvernement préfère, lui, la notion de « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » malgré son imprécision dénoncée par les professionnels de santé que nous avons auditionnés à l’Assemblée nationale.
Le combat continue.