Le projet de loi de finances pour 2020 est porteur de bonnes nouvelles. Indéniablement, la croissance française résiste mieux à la dégradation du climat économique mondial que la plupart de ses partenaires européens. Grâce aux efforts sérieux déployés depuis deux ans en matière de pouvoir d’achat, sans entacher la réduction du déficit public qui passe de 3,1% à 2,2% en 2020, ni empêcher une légère décrue de la dette après une stabilisation l’année dernière, une première depuis dix ans.
Le Rapporteur général salue et soutient le choix de l’exécutif de s’engager progressivement vers une « politique de la demande » en injectant dans l’économie et particulièrement vers les ménages les marges de manœuvre issues des taux bas dans la perspective de leur pérennisation, qui, loin d’être une aberration comme le prétend parfois l’opposition, représente un virage prometteur de notre politique économique.
Joël Giraud salue également le maintien de l’investissement dans les politiques publiques avec un schéma d’emplois neutre pour 2020, poursuivant parallèlement une maîtrise forte de la dépense et surtout, les nombreuses réformes structurelles engagées par ailleurs depuis le début du quinquennat.
Il soutient l’appel du ministre de l’Économie et des Finances aux autorités allemandes, qui doivent, elles aussi, s’engager sur la voie de l’investissement et de la relance, alors que leur modèle s’essouffle et que de nombreux économistes s’alarment.
Le Rapporteur Giraud souligne, « en même temps », les effets préalables bénéfiques de la « politique de l’offre » portée par le Gouvernement et sa majorité, et leur poursuite claire au sein du présent PLF contrairement à ce qui a pu être écrit ici ou là.
En outre, ce PLF met fidèlement en musique le programme présidentiel, avec par exemple la transformation du CITE en prime forfaitaire, la suppression de la taxe d’habitation dans le cadre d’une refonte ambitieuse des finances locales, la réduction de l’impôt sur le revenu qui permet de rendre 5 milliards d’euros aux ménages et, grâce à la mise en place réussie du prélèvement à la source, les Français pourront constater cette baisse de leur impôt dès le début de l’année 2020 sur leur fiche de paie.
Le Rapporteur général présentera des amendements au cours de l’examen d’un texte dont il soutient fortement l’économie générale.