A l’invitation de la commission des Finances, Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne, a échangé avec les commissaires le 15 mai.
Un opportunité d’aborder les sujets européens cruciaux en pleine période électorale, que sont les politiques monétaires et financières.
Le cycle de mutations politiques et technologiques en cours fait en effet émerger des risques et des incertitudes qui n’ont pas toujours de prix de marché ; il n’est dès lors pas étonnant que les marchés se tournent vers les acteurs publics, dont les banques centrales, pour demander une certaine assurance.
A cet égard, le Rapporteur général a interrogé Benoît Coeuré sur plusieurs points précis.
1) Dans ses prévisions économiques de printemps publiées mardi dernier la BCE a, de nouveau, abaissé sa prévision de croissance pour la zone euro, à 1,2 %. Face au ralentissement de la croissance en zone euro, et aux craintes de récession y compris en Allemagne, la BCE va-t-elle prolonger au-delà de 2019 sa politique de taux très accommodante (taux de refinancement à 0 %, taux de facilité de dépôt à – 0,4 % et taux de prêt marginal à 0,25 %) ? Où en êtes-vous dans la compensation des effets secondaires des taux négatifs ?
2) Maintenir une inflation en zone euro « inférieure mais proche » de 2 % est-il toujours justifié à l’heure actuelle ?
3) Le fait que votre programme de refinancement à long terme ciblé (le « tltro ») soit encore nécessaire dix ans après le pic de la crise financière n’est-il pas révélateur du fait que le système financier n’est pas parfaitement assaini ?
4) Comment la BCE s’est-elle préparée à un Brexit sans accord ?
5) Où en est l’approfondissement de l’union monétaire, et notamment de la transformation du mécanisme européen de stabilité (mes) en fonds monétaire européen (fme) ?
6) Quel est l’avenir des « green bonds » ?
Visionnez les réponses sur le site de l’Assemblée nationale : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7629254_5cdc1bdf76512.commission-des-finances–m-benoit-coeure-membre-du-directoire-de-la-banque-centrale-europeenne-15-mai-2019