Lu sur le site web du Dauphiné Libéré : ELEVAGE Loup, gestion des patous, les problématiques sont devenues multiples dans les alpages

La grande manifestation des agriculteurs contre le plan loup se tiendra lundi à Lyon. En attendant, le député et président de la Commission permanente du conseil national de la montagne, a fait part des avancées en la matière, lors d’une conférence de presse. Photo Le DL

À la veille de la grande manifestation des agriculteurs contre le plan loup organisée à Lyon, Joël Giraud a invité la presse à L’Argentière-la-Bessée pour faire part des avancées en la matière, côtés parlementaires

Le député haut-alpin, qui a endossé la casquette de président de la Commission permanente du conseil national de la montagne pour l’occasion, a annoncé l’organisation d’une réunion d’arbitrage le 8 novembre à l’Elysée, à son initiative. Y prendront part Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président de la République Emmanuel Macron, des députés, et deux conseillers, l’un issu du ministère de l’Agriculture, le second de l’Environnement.

Lors de cette réunion, seront évoqués deux points visant à être inscrits dans le plan loup 2018-2023.

Mieux protéger les secteurs les plus touchés

Le premier serait d’adapter les tirs de prélèvement de grands canidés aux secteurs les plus affectés. En clair, privilégier le Queyras, une vallée largement touchée cet été, à la vallée de la Durance qui n’a enregistré aucune attaque. « Si on protège les zones dans lesquelles il y a des problèmes sérieux, tout le monde comprendra mieux », estime le député, qui a déjà rencontré le ministre de l’Agriculture pour lui en faire part. Un point qui a déjà été inscrit dans le code rural grâce à la loi montagne.

Selon Joël Giraud, cette solution se montrerait plus efficace pour faire baisser le nombre de prédations dont le nombre stagne, voire augmente aujourd’hui. Pour exemple, depuis le 1er janvier dans les Hautes-Alpes, 228 attaques ont été recensées au 28 septembre dont 18 ne seraient pas imputables au grand canidé. 799 bêtes ont été tuées.

Pour appliquer le projet, Joël Giraud estime que la tâche doit revenir aux préfets de département. « C’est eux qui doivent déterminer les zonages. Ils sont en première ligne ». Un second point qui sera abordé lors de la réunion d’arbitrage. Et que le député souhaiterait voir inscrit dans le futur plan loup. Lequel en a profité au passage pour faire une précision : « Dans la loi montagne, nous avons réussi à modifier le code de l’environnement avec “l’obligation d’indemnisation des éleveurs” ».