Le 17 octobre dernier, le Conseil des ministres européens de l’énergie a adopté un nouvel accord sur la réforme du marché de l’énergie.
Poussé par la France, cet accord vise à revenir sur certains points du marché de l’énergie. Si celui-ci a été un bouclier durant l’hiver 2022 (notamment pour faire face au choc gazier dû à l’agression russe en Ukraine) la réforme permettra à la fois de baisser les factures des Européens et des entreprises – grâce aux contrats de long terme signés sur plusieurs années – et d’offrir davantage de prévisibilité aux investisseurs avec les « contrats pour différence » (CfD). Signés entre l’État et les producteurs d’électricité, ceux-ci permettront de fixer un prix de vente pour plusieurs années. Grâce à ces contrats, si les prix du marché sont supérieurs au prix du contrat – permettant au producteur de réaliser des bénéfices excessifs – l’État peut récupérer ce surplus pour ensuite le redistribuer aux ménages et aux industriels.
Un point de tension entre les États s’est néanmoins fait sentir : la prise en compte des actifs existants. Après de longues négociations, celle- ci sera finalement bel et bien actée. Une décision dont se réjouit Joël Giraud. Cela signifiera que la réforme prendra en compte notre parc nucléaire déjà existant qui nous offre une énergie stable et décarbonée, essentielle pour une transition juste vers les énergies renouvelables. La réforme du marché de l’énergie permettra aussi de faire face aux fluctuations des prix des énergies fossiles. Une réponse européenne face aux plans de protection contre l’inflation mis en place par d’autres grandes puissances économiques.