Des actions pour dynamiser les bourgs: le programme « Petites villes de demain »

Lancé en octobre 2020, le programme national « Petites villes de demain » concerne 19 communes nivernaises. Pour quels projets, quel résultat ? Deux députés, en mission d’évaluation, sont venus s’en rendre compte, hier.

Jean-Luc Gauthier, maire de Saint-Benin-d’Azy, s’est mué en guide dans le centre-bourg, hier en fin de matinée. A Marina Ferrari, députée Modem de Savoie, et Joël Giraud, député Renaissance des Hautes-Alpes, il a présenté les aménagements dans sa commune, terminés, en cours ou à venir. 

Quelques exemples la réfection de la rue Pierre Petit, pour 430.000 €, afin de faciliter le stationnement des enseignants et l’accès des bus scolaires et des parents à l’école primaire ; la création d’un city stade au cœur du parc Rosa-Bonheur, qui a couté 90.000€, un programme de 500.000 €, visant à refaire trois rues ; sans compter enfin la place de la République. 

Contrôler l’exécution des crédits

Ces travaux sont tous estampillés « Petites villes de demain », un programme national lancé en octobre 2020 pour aider les communes de moins de 20.000 habitants à dynamiser leur centre-ville. Alors secrétaire d’État chargé de la ruralité, Joël Giraud en avait été l’initiateur. Aujourd’hui, il est corapporteur sur la mission Relation avec les collectivités territoriales au sein de la commission des Finances. Tous les deux sont chargés de contrôler l’exécution des crédits budgétaires liés au programme. Nous nous rendons dans la Nièvre et dans l’Allier, deux départements de la diagonale du vide, et en Savoie, un département riche, pour évaluer les actions entreprises par les communes et les intercommunalités, voir quels sont leurs besoins, leurs premiers retours », résume Joël Giraud. Dans la Nièvre, dix-neuf communes ont été retenues. Les deux députés ont déjeuné avec leurs élus, à la préfecture, hier. Petites villes de demain n’est pas une enveloppe de l’État destiné à financer tous ces projets, plutôt une boite à outil qui facilite leur mise en œuvre. L’État finance tout de même 75 % de l’emploi d’un chef de projet par la collectivité, chargé spécifiquement de participer au montage des dossiers.

« Une aide importante et bienvenue », confirme Jean-Luc Gauthier, saluant le travail, depuis un an, d’Hélène Sacquet, cheffe de projet qui partage son temps entre Saint-Saulge et Saint-Benin-d’Azy. « Mon rôle est d’aller à la pêche aux subventions, de mobiliser tous les crédits disponibles pour rendre ces projets possibles », détaille-t-elle. « Les agents administratifs des mairies concernés n’ont pas le temps suffisant, ne sont pas dédiés à cela. » À La Machine, où les deux députés de la mission d’évaluation se sont rendus dans l’après-midi, de nombreux projets ont là aussi vu le jour, ou sont annoncés. « Le plus important à ce jour est la création d’un city stade, pour 70.000 €, à côté du collège. C’était une forte demande du conseil municipal des jeunes », explique le chef de projet, Emmanuel Coulombeix.

Soutien à l’ingénierie

« Nous aurons deux autres gros dossiers, un futur terrain de football en synthétique, ce qui ne représente pas loin d’un million d’euros, et la réfection de la place de la Victoire. Et d’autres réalisations plus petites mais pratiques, comme l’application PanneauPocket, qui donne aux habitants de nombreuses informations utiles sur la vie de la commune. » Là encore, le poste de chef de projet facilite la concrétisation des idées. « Pendant des années, l’État soutenait l’investissement des communes. Mais nous nous rendons compte qu’avant cela, elles ont besoin d’aide à l’ingénierie, sans quoi rien ne peut être mis en œuvre », constate Marina Ferrari. Le rapport qu’elle rédigera avec Joël Giraud devrait être terminé à la fin du mois.