Des « Supercodeurs » au collège – Alpes et Midi

40 élèves de 4e du collège des Giraudes de L’Argentière-La Bessée ont participé jeudi 13 avril à une initiation au codage-décodage informatique à travers des ateliers ludiques, organisés par Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunication.

Cet après-midi-là, une vingtaine d’élèves de 4e écoute attentivement Jean-Yves Cayuela « ambassadeur du numérique » autour d’une classe où l’on a poussé les tables pour installer un labyrinthe au sol, labyrinthe qui accueillera bientôt de petits robots blancs aux lumières vertes et rouges appelés Tymio, programmés par les élèves pour sortir par la bonne porte. Et là, l’ambiance est toute autre, tout le monde est debout à surveiller son robot. Les applaudissements crépitent quand l’un d’eux débouche à la sortie.

« Sur les 3 classes de 4e, 2 étaient concernées par ces ateliers, en continuum avec le programme de Technologie qu’ils étudient déjà. Il s’agit de l’application du lien école-entreprise. L’intérêt que j’y vois, c’est aussi la perspective professionnelle de la robotique, de l’informatique, de la programmation, un des points de notre Projet d’Établissement. Orange, les Compagnons du Devoir, le CRFCK (Centre Régional de Formation Canoë Kayak) font partie de nos partenaires. Ces élèves vont se diriger vers des options de Seconde en informatique et sur des spécialités de filière générale ou des Bacs techniques » explique Frédéric Guyon, chef d’établissement du collège des Giraudes.

C’est essentiellement Orange qui finance l’achat de robots, quant au personnel, il est volontaire.

Orange a lancé ce programme, appelé « Orange Digital Center » qui regroupe plusieurs volets dont celui de l’inclusion numérique, la formation de femmes en insertion professionnelle et, pour les jeunes, Orange accompagne des clubs de foot avec les coaches, en matière de mixité, amitié virtuelle et réelle, sensibilisation au cyber harcèlement. Orange accompagne aussi des moins jeunes à l’apprentissage du numérique.


L’éducation numérique

Rien de nouveau, bien-sûr. Ces ateliers existent déjà depuis plusieurs années dans les collèges et lycées, à l’initiative de professeurs de Technologie dont certains ont même organisé des concours de robots avec un lycée en Italie. Il est question d’aider les jeunes à comprendre le monde en mutation rapide et à décrypter ce qui se cache derrière leurs applis, vidéos ou jeux, en les sensibilisant à la conception de programmes informatiques (algorithmes) conçus spécialement pour leur donner envie de jouer. C’est aujourd’hui la mission de Jean Yves Cayuela qui travaille à la communication du service clients Orange Grand Sud-Est. « Je suis ici pour apporter une initiation au public collégien des métiers du numérique et du codage-décodage, de la programmation sur ce robot. On part d’un robot qui a besoin de capteurs, d’un moteur et d’un programme, afin de faire comprendre que le code est important. » Car c’est toute la différence entre un robot ménager, qui ne saura pas s’adapter à son environnement, et un robot programmé par l’être humain pour le faire se plier aux contraintes du monde extérieur. Le code, nous l’utilisons tous les jours sans le savoir. Il est fait d’algorithmes séquencés de façon ordonnée pour arriver à un résultat. Le décodage, lui, transforme ce langage en un code visuel facilement déchiffrable par tous…

S’interroger sur l’envers du décor

En abordant des notions qui constituent les ressorts d’un jeu vidéo, la frustration, la dépendance et l’âge recommandé pour ce jeu, en décryptant les réseaux avec les jeunes et en développant leur esprit critique. « On a un temps théorique pour les sensibiliser aux outils qu’ils ont dans leurs mains tous les jours, quand ils n’imaginent pas toujours que derrière il y a parfois des robots et de l’Intelligence Artificielle » poursuit Jean-Yves Cayuela.

Sensibiliser aux métiers du numérique de demain

Les métiers du numérique sont ceux de la conception, de la maintenance, ou qui font appel à la mécanique et d’autres métiers comme développeur, analyste programmeur, Game design ainsi que les métiers de l’influence nés avec Youtube et d’autres qui n’existent pas encore.

Ces métiers n’ont pas de genre, même s’ils attirent en priorité les garçons. L’enjeu est aussi d’attirer les filles dans ces formations car, personne n’en doute, elles réussissent très bien dans les métiers scientifiques. Pour Nuray et Blandine, jeunes filles de 4e qui n’ont pas encore choisi leur voie, cet atelier « C’est bien pour comprendre, pour notre avenir, pour trouver un métier ».

Article : https://www.alpes-et-midi.fr/actualite-8589-n-a