Le Parlement adopte des avancées majeures pour protéger les victimes de violences conjugales

Jeudi 9 juillet 2020, députés et sénateurs ont adopté la proposition de loi LaREM visant à protéger les victimes de violences conjugales au terme d’une commission mixte paritaire conclusive. Le député Joël Giraud salue l’engagement transpartisan des parlementaires qui a permis d’aboutir à un accord afin de faire avancer la protection des victimes de violences conjugales.

Les violences conjugales sont un fléau qui touche plus de 220 000 femmes chaque année et que nous devons combattre par tous les moyens. Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales piloté par Marlène Schiappa à l’automne 2019, les députés LaREM ont répondu à l’appel du Gouvernement en menant, de façon inédite, une démarche collective au plus près des acteurs de terrain sur un sujet grave qui nécessite une approche de fond à l’appui de mesures concrètes.

Fruit des 14 « Grenelle en régions » organisés par les députés LaREM et de la rencontre avec plus de 500 acteurs de terrain et 600 citoyens « cette proposition de loi vise à mieux reconnaître les violences conjugales sous leurs différentes formes qu’elles soient physiques, psychologiques et numériques. La reconnaissance de l’emprise est une avancée majeure. Les violences conjugales ne doivent plus être une fatalité », a déclaré Bérangère Couillard, co-auteure du texte.

Avec ce texte, nous votons des mesures concrètes pour renforcer l’arsenal législatif dans la lutte contre les violences conjugales, telles que :

  • Possibilité de suspendre l’autorité parentale dans le cadre du contrôle judiciaire ;
  • Reconnaissance du suicide forcé et aggravation des peines encourues pour harcèlement moral au sein du couple à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende ;
  • Aide juridictionnelle automatiquement accordée aux victimes de violences conjugales ;
  • Dérogation au secret médical lorsque le professionnel de santé ou le médecin suspecte un danger immédiat.

Cette proposition s’attaque également à un phénomène qui est en pleine expansion : l’utilisation par des partenaires violents des logiciels espions. Le numérique offre aux auteurs de violences conjugales des moyens faciles, accessibles et instantanés pour surveiller, contrôler et humilier la victime via son téléphone portable. Nous aggravons les peines encourues pour atteinte à la vie privée lorsqu’elles sont commises au sein du couple à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende.

Par ailleurs, dans un contexte où les écrans jouent un rôle central dans la vie des jeunes, il est nécessaire de les protéger en réglementant l’accès aux contenus violents et pornographiques. « C’est un fait les violences conjugales apparaissent de plus en plus tôt au sein des jeunes couples, lorsque le premier accès à un site pornographique est estimé à l’âge de 13 ans. La prévention précoce est donc essentielle. Cette loi demande aux éditeurs de contenus pornographiques de prendre leurs responsabilités en imposant un contrôle efficace de l’âge des internautes. Il s’agit d’une avancée majeure », a déclaré Guillaume Gouffier-Cha, co-auteur du texte.

Joël Giraud se félicite vivement de l’adoption de ce texte qui permettra de mieux protéger les victimes des violences conjugales, leurs enfants et de mieux condamner les auteurs de ces violences, « qui ne doivent plus être une fatalité abandonnée à la sphère privée ».