A l’occasion de la présentation par le gouvernement du programme de stabilité de la France devant l’Assemblée Nationale juste avant sa transmission à la commission européenne, Joël Giraud s’est exprimé en séance publique sur la stratégie budgétaire qui est menée depuis le début de cette législature.
Le rapporteur général de la commission des finances a insisté sur l’efficacité de l’action de la majorité présidentielle et du gouvernement en la matière. En effet, le déficit public s’établit désormais à 2,5% du PIB, son niveau le plus bas depuis 2006. L’année prochaine, il devrait même être à 2%, ce qui constituerait le budget le plus sain depuis 2011 ! Le poids de la dette publique se stabilise et a même connu une baisse au dernier trimestre 2018 et la dépense publique diminue en volume.
Les comptes publics sont donc tenus avec sérieux et s’accompagnent d’une efficacité certaine au plan économique. En effet, la croissance s’est établie à 1,7% en 2018 après avoir été à 2,2% en 2017, du jamais vu depuis la crise dite des subprimes.
D’aucuns, malgré ces résultats probants, avancent que la trajectoire budgétaire est en deçà des objectifs fixés en début de quinquennat. Le député des Hautes-Alpes a donc rappelé que les résultats budgétaires tiennent compte de la conjoncture économique internationale dégradée. Ils sont également affectés par l’arrêt de la trajectoire carbone et de la taxe d’habitation.
Présenter des objectifs crédibles et en concordance avec la réalité économique du pays est d’ailleurs à mettre au crédit de ce gouvernement, comme l’a souligné la Cour des Comptes, au contraire de certains programmes de stabilité précédents qui ont pêché par insincérité et qui ne faisaient souvent l’objet d’aucun débat et encore moins d’un vote au Parlement.
Pour Joël Giraud, ces objectifs réalistes n’en demeurent pas moins satisfaisants et exigeants ! D’ailleurs, la réduction du déficit va se poursuivre pour le ramener à 1,2% d’ici la fin du quinquennat et parvenir à réduire de 2,7 points de PIB le poids de la dette.
Ainsi, on obtiendrait in fine un rythme de réduction annuel moyen du déficit public de 0,4 point de PIB, soit l’équivalent des deux législatures précédentes, à la différence près que celui-ci s’accompagne d’une baisse des prélèvements obligatoires (16 milliards d’euros depuis le début de la législature), alors qu’ils avaient augmenté de 1,5 point sous chacune des deux législatures précédentes provoquant l’exaspération fiscale des français.
Joël Giraud se réjouit donc que ce programme de stabilité prévoit une amplification de ce phénomène de baisse des prélèvements obligatoires qui va dans le sens des réponses fortes du Président de la République à l’égard des gilets jaunes. Il souscrit notamment à l’idée de financement de ces baisses d’impôts par des suppressions de niches fiscales.