Grand débat sur les finances locales et l’organisation territoriale organisé par le député et Rapporteur général du budget Joël Giraud à Baratier

Ils étaient plus de 120, élus et citoyens, à participer vendredi 15 février au soir à Baratier à la réunion d’échanges sur les finances locales et l’organisation territoriale organisée dans le cadre du Grand débat national par Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et Rapporteur général du budget et Marc Bourgeois, spécialiste de la décentralisation et référent LaREM 05.

De nombreuses propositions et questions ont été formulées par l’assemblée, comprenant notamment une dizaine de gilets jaunes, sur des sujets ardus mais essentiels, parfois mal connus, relatifs à la politique locale, ses échelons et son efficience. Ces échanges de bonne tenue, exigeants mais courtois, qui ont duré 2h30 sous l’animation bienveillante et remarquable de Jean-Pierre Brioulle, maire de Saint Pierre d’Argençon, ont témoigné de l’importance de la refonte à venir de la fiscalité locale et des modes de financement des collectivités, volet indispensable pour progresser dans la correction des inégalités territoriales. Le Grand débat constitue ainsi une véritable occasion de se saisir de ces sujets auxquels élus locaux et citoyens ont à cœur de contribuer.

Le Rapporteur du budget a pu apporter de précieux éclaircissements sur les incidences de la loi de finances pour 2019 pour les collectivités et notamment de certains de ses amendements comme la majoration de la dotation touristique pour les communes pauvres ou la prise en compte des territoires situés en zone Natura 2000 dans le calcul des dotations. Il n’hésita pas également à ouvrir les perspectives de réflexion notamment au regard de ce qui se fait dans les pays européens voisins qu’il connait bien. Les tensions, voire contradictions inhérentes à ces questions complexes ont été mises en lumière, telles que : plus et mieux de services publics avec moins de prélèvements obligatoires, ou encore une plus grande redistributivité des richesses correctrice des inégalités territoriales, sans perte d’autonomie fiscale des collectivités. S’est aussi exprimée une demande forte de plus de démocratie directe, avec notamment un suffrage universel direct distinct du fléchage pour l’élection des conseillers communautaires et présidents d’intercommunalité et une meilleure représentativité des petites communes dans les conseils communautaires. Également une exigence d’adaptation des regroupements imposés par le haut aux spécificités locales, afin de garantir le niveau d’efficacité et de proximité des maires, ces élus « à portée de gifle » selon l’un de leur représentant dans la salle, mais aussi et surtout, de façon unanime, acteurs essentiels incarnant la République au quotidien.

Article du Dauphiné Libéré du 19-02-19 :

http://joelgirauddepute.fr/wp-content/uploads/2019/02/art.-DL-Grand-débat-local-19-02-19-2.pdf