Le Premier ministre a annoncé des mesures fortes qu’il a lui-même qualifiées de mesures d’apaisement.
La hausse de la TICPE, la convergence diesel/essence, la fiscalité du gazole non routier (GNR) sont suspendues.
Les mesures relatives au contrôle technique des véhicules le sont également.
Le Premier ministre a été clair : si la concertation qui s’ouvre aujourd’hui et pour 6 mois n’aboutit pas, cette suspension sera définitive.
Il s’y ajoute la suppression de la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité.
Il m’appartient maintenant, en ma qualité de rapporteur général du budget, de trouver des recettes ou des économies qui correspondent et pas seulement pour 6 mois mais pour un an. Car la meilleure réponse au scepticisme face à ces mesures est de les supprimer pour l’intégralité de l’année, sachant que les conclusions de la concertation devront faire l’objet d’un débat démocratique lors d’un PLFR (projet de loi de finances rectificative) dédié à ces questions. On ne peut pas non plus prendre le risque de voir la France revenir en processus de déficit excessif qui conduirait à un nouveau surendettement de ce pays.
Dès lors, et après avoir rencontré la semaine dernière une délégation importante de « gilets jaunes » du Briançonnais accompagnée d’un représentant de leur coordination pour l’ensemble des Alpes du Sud, j’estime qu’un retour au dialogue républicain est la seule voie.
J’y prendrai ma part y compris au niveau territorial car la France ne peut continuer à se déchirer dans des conditions qui deviennent dangereuses pour l’économie de nos territoires. J’exhorte, en tout état de cause, les tenants du dégagisme à la retenue car quand tout le monde finit par dégager, c’est le chaos.