Le week-end aura été marqué par des incidents inqualifiables perpétrés par des personnes qui utilisent le drame des migrants à des fins uniquement politiques.
La provocation de ceux qui à l’ultra droite veulent verrouiller les frontières a eu pour seule conséquence de faire converger sur le site de la frontière franco-italienne des groupes d’ultra gauche qui ont fait passer illégalement des personnes avec le seul objectif d’affronter les forces de l’ordre, dont je salue le courage et l’engagement.
Les incidents avaient débuté la veille à Gap de manière aussi inqualifiable.
Aucune opposition à un projet de loi, aucune philosophie ne sauraient justifier une telle attitude.
Pendant ce temps, les débats se sont poursuivis à l’Assemblée Nationale et les mesures que j’avais fait adopter en commission pour trouver un équilibre sur le sujet des refus d’entrée ont été confirmées. Les « non admissions » sur le territoire national, qui relevaient d’un régime juridique flou dangereux tant pour les forces de l’ordre que pour la dignité des migrants, instauré en 2015, sont désormais encadrés tant sur le plan de la zone géographique d’interpellation, qui ne pourra excéder 10 kms par rapport à la frontière, que sur l’attention particulière qui devra être apportée aux personnes vulnérables, notamment aux mineurs y compris accompagnés.
On rappellera qu’il s’agit aujourd’hui du système le plus fréquent de refus d’admission sur le territoire et que la loi était à l’origine muette sur ce sujet crucial.
De même, je salue l’aménagement du délit de solidarité instauré en 2012 et très contesté, qui comporte désormais des dérogations mettant à l’abri les aidants, y compris lorsqu’ils transportent des personnes dont la santé ou l’intégrité physique est en jeu.
Il s’agit là d’un point dur qui a pu être levé grâce à l’ouverture d’esprit du Ministre d’État Ministre de l’Intérieur que je tiens à saluer.
DAUPHINE LIBERE
ALPES 1