Joël GIRAUD, Rapporteur Général du Budget, Député des Hautes-Alpes participe à la rentrée syndicale de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs

Joël GIRAUD, Rapporteur Général du Budget, Député des Hautes-Alpes participe à la rentrée syndicale de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs

La rencontre syndicale de la FDSEA 05 et des  Jeunes Agriculteurs s’est déroulée en deux temps le vendredi 16 février 2018, Joël GIRAUD, Rapporteur Général du Budget, Député des Hautes-Alpes, Pascale Boyer Députée des Hautes-Alpes et Patricia Mohret-Richaud Sénatrice des Hautes-Alpes  participent à la rentrée syndicale de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Tout d’abord, la visite de l’exploitation de l’élevage d’ovins du GAEC de l’Aigle au hameau des Prés Guérins à Chorges a été organisée. Après avoir décrit l’historique du GAEC de l’Aigle constitué en 2016,  Mickaël Robin et Aurélie Pizzaneli ont présenté leur outil de travail, la situation géographique, les surfaces de l’exploitation, le cheptel, la race et les modes de commercialisation. Cette exploitation fonctionne en autosuffisance alimentaire sachant que 220 animaux partent du 5 mars au 30 juin en hivernage dans la Var à la Sainte Baume dans le cadre de la DFCI, cette action est nécessaire et efficace pour entretenir les pare-feu.

Répondant à toutes les questions Mickaël et Aurélie ont fait visiter avec fierté les différents sites de l’exploitation et ont expliqué notamment la gestion des brebis gestantes dans des écuries différentes selon les résultats des échographies, la gestion de la nourriture relative aux brebis-mères et la gestion des agneaux.

Dans un deuxième temps, Christian Durand Maire de Chorges a  accueilli Madame la Préfète, tous les parlementaires présents dont Joël Giraud, Rapporteur Général du Budget, Député des Hautes-Alpes et tous les acteurs des territoires et de l’agriculture.

Le président de la FDSEA René Laurens a débuté la séance par la terrible problématique des dossiers ICHN DFCI des 12 éleveurs hauts-alpins transhumants inversés. En effet la notion d’utilisation des surfaces à enjeu DFCI a changé via une circulaire d’octobre 2015 applicable en juin 2015 ! Cette dernière stipulait notamment que les enjeux DFCI devaient se traduire par un codage spécifique des mesures dédiées.  Cela ne fut pas fait pour les 12 éleveurs hauts-alpins qui se retrouvent pour certains dans une situation financière désastreuse et un impact très grave sur le plan psychologique. Joël Giraud est intervenu auprès du Ministre deux jours avant et s’engage à côté de Madame Cécile Bigot-Dekeyser, Préfète des Hautes-Alpes pour d’autres interventions plus ciblées. La revalorisation des DPB (droit au paiement de base) est aussi mise en exergue car là encore la circulaire  est applicable bien avant sa diffusion.

Le Président demande ensuite à tous les représentants des filières d’exposer les différentes situations.

Pour la filière porcine, Bruno André présente une filière active. Il souligne cependant la déception induite par les résultats des États Généraux de l’Alimentation et le problème de la grande distribution. Par ailleurs il soulève le problème du Plan Bâtiment et enfin le souci lié à la rénovation de l’abattoir de GAP.

Pour la filière laitière Alexandre Lagier souligne la dynamique engagée par les producteurs laitiers suite à la crise majeure sur le prix du lait à l’apothéose en 2016. Quoiqu’il en soit c’est la filière qui a perdu le plus d’exploitations notamment en montagne. En tout état de cause il reste actuellement 114 exploitations dans les Hautes-Alpes. Une ouverture se fait jour actuellement avec La Laitière, car prix d’achat plancher.

Pour la filière viande bovine Eric Lions expose le nombre croissant d’exploitation ces dix dernières années en relation directe avec l’abandon de la filière lait.  Il met en évidence d’une part la problématique des PCAE (plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations) alors que le plan prévoit un milliard d’euros, d’autre part il souligne le problème de la DJA et du DPB dans le cadre du règlement du 1er pilier de la PAC. Madame la Préfète est prête à intervenir auprès du Ministère. En ce qui concerne le PCAE, le président de la Chambre d’Agriculture Pierre-Yves Motte ajoute que les crédits devraient être recentrés sur la spécificité montagne.

La filière ovine est ensuite présentée par Frank Dieny qui exprime son inquiétude par rapport à la baisse des installations depuis deux ans conséquence directe  du manque de réelles perspectives de croissance. Il souligne par ailleurs le problème des conventions de pâturage et les prix pratiqués de façon importante sur le domanial.

La filière arboricole présentée par René Laurens fait état d’une perte de production 2017 de 50 % dont 30% des fruits sont dépréciés. Il souligne la nécessité d’obtenir des aides pour la rénovation des vergers, pour la plantation d’arbres fruitiers en bio, y compris des poiriers. Il dénonce aussi la problématique du déplafonnement des aides.

La section départementale des Anciens Exploitants via Félix Moullet s’attache à défendre les intérêts des retraités agricoles : l’accès aux soins, les conditions de vie, le niveau des retraites et sur ce dernier point la suppression des tous les prélèvements sociaux  sur les retraites en dessous du seuil de pauvreté.

Le Président expose ensuite les dossiers généraux, le premier étant lié au problème particulier des dégâts causés par le gibier et par l’agrainage sur certains secteurs et du relationnel qui en découle entre les chasseurs et les agriculteurs.

Jean-Luc Pelloux indique qu’il convient d’accompagner les producteurs dans leur changement de pratique et surtout que les produits bio soient payés au prix juste. Il attire l’attention sur le nouveau règlement Omnibus.

Alexandre Lagier  intervient enfin sur le Plan Loup 2018-2023, la situation est complexe. L’un des sujets est lié à la comptabilité des loups par l’ONCFS. Le sujet abordé par Jean-Michel Arnaud Président de l’association des Maires est lié à la baisse de la fréquentation touristique par rapport au loup. Madame la Préfète dit aux éleveurs qu’ils ne doivent pas avoir peur de la conditionnalité. Joël Giraud insiste sur le fait qu’il s’était battu pour que dans l’Acte II de la loi Montagne l’indemnisation soit écrite noir sur blanc.

 

Article du Dauphiné Libéré du 19-02-18 sur la rentrée syndicale du FDSEA à lire ici:

art. DL 19-02-18 rentrée FDSEA