ENVIRONNEMENT / 22 députés La République En Marche, signent une tribune et s’inquiètent du plan loup, présenté le 8 janvier par le ministre de la Transition Écologique et Solidaire Nicolas Hulot
Le plan loup 2018-2023, qui vise un objectif de 500 loups en France à l’horizon 2023 (contre 360 aujourd’hui), a fait l’objet d’une consultation public du 8 janvier au 29 janvier proposé par le ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot, est aujourd’hui soumis à condition par 22 députés (LREM), dont les quatre députés des Alpes de Sud (Pascale Boyer, Joël Giraud, Emmanuelle Fontaine-Domeizel et Delphine Bagarry). « Si les conditions présentées sont retenues, le plan loup conserve toutes les chances d’aboutir à une gestion à la fois plus rationnelle, apaisée et efficace de la coexistence entre le pastoralisme et le loup sur les territoires », assurent les élus
Les « problèmes causés par le loup » sont réels
Si dans cette tribune, les députés ne remettent pas en cause la « finalité ambitieuse et nécessaire » du plan loup, ils estiment que les « problèmes causés par le loup » sont réels, citant notamment la « dégradation des espaces », la « prolifération de nuisibles comme le sanglier en raison de la réduction du nombre de troupeaux », les « attaques élargies à d’autres animaux » ou encore « le rapprochement du loup ou de ses hybrides des zones d’habitations ». Selon les parlementaires , principalement élus sur des territoires de montagne, « la prédation du loup figure parmi les menaces qui pèsent, à moyen terme, sur la survie de l’activité pastorale.
Pour « l’adoption de techniques scientifiques fiables » pour le comptage du loup
« Ce que nous observons sur nos territoires est unanime : la méfiance tantôt, vis-à-vis de ceux qui comptent les loups, des études menées, ou des décideurs. La condition préalable à la réussite du plan est de restaurer une relation de confiance entre tous les acteurs » déclarent les élus des Alpes du Sud.
Autre sujet placé sous caution : la condition imposée aux éleveurs de mettre en place des mesures de protection comme des clôtures ou du gardiennage s’ils veulent être indemnisés en cas d’attaques de leurs cheptel par des loups. Les députés souhaitent que soit reconnu le préjudice psychologique postérieur à une attaque de loup et pérenniser l’inconditionnalité des indemnisations : « La conditionnalité des indemnisations n’est donc pas acceptable et la reconnaissance du préjudice psychologique faisant suite aux attaques est légitime. »
Pour un « accompagnement individuel des éleveurs »
Enfin, les élus militent pour qu’un accompagnement individuel des éleveurs dans la conception et la mise en oeuvre des mesures de protection afin « d’accroître significativement leur efficacité. » Il doit permettre aux professionnels de « bénéficier des aides publiques en amont de l’installation des dispositifs de protection » ajoutent les députés.
Les signataires de la tribune :
rationnelle, apaisée et efficace de la coexistence entre le pastoralisme et le loup sur les territoires.
Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes, Célia de Lavergne, députée de la Drôme, Françoise Dumas, députée du Gard, Frédérique Lardet, députée de la Haute-Savoie, Philippe Folliot, député du Tarn, Véronique Riotton, députée de la Haute-Savoie, Jean-François Eliaou, député de l’Hérault, Anne Blanc, députée de l’Aveyron, Annie Chapelier, députée du Gard, Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée des Alpes-de-Haute-Provence, Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, Monique Limon, députée de l’Isère, Olivier Gaillard, député du Gard, Delphine Bagarry, députée des Alpes-de-Haute-Provence, Huguette Tiegna, députée du Lot, Barbara Bessot-Ballot, députée de la Haute-Saône, Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées, Monica Michel, députée des Bouches-du-Rhône, Mireille Robert, députée de l’Aude, Stéphane Mazars, député de l’Aveyron, Jean Terlier, député du Tarn, Alice Thourot, députée de la Drôme.
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