Après des mois d’atermoiements, la Chambre des représentants des Etats-Unis doit voter ce samedi 20 avril sur l’allocation de fonds pour aider l’Ukraine.
L’enjeu est capital.
D’une part, pour nos partenaires ukrainiens, en difficulté sur le terrain et qui redoutent d’être abandonnés par les Etats-Unis.
D’autre part, pour les européens, qui auraient à faire face seuls à l’effort de guerre imposé par la Russie.
A l’initiative de mon collègue et ami Bertrand Bouyx, président de la délégation française au Conseil de l’Europe, nous sommes une cinquantaine de députés français à cosigner un courrier à l’adresse de nos homologues américains pour leur demander de ne pas abandonner l’Ukraine.
Mon obsession n’est pas la victoire ukrainienne, mais la défaite de la Russie de Vladimir Poutine et la victoire du camp des démocraties.
Si je crois fermement au projet européen et appelle de mes voeux davantage d’autonomie européenne, et notamment un en matière de défense, je crois tout autant à la nécessité d’un partenariat Nord-Atlantique fort. Il n’y a là aucune incompatibilité.
Le combat en Ukraine n’est pas le combat des seuls ukrainiens. Il n’est pas non plus le combat des seuls européens qui, après l’Ukraine, craignent pour leurs démocraties. Il est le combat de toutes celles et tous ceux qui refusent aux démocraties libérales le sort que Vladimir Poutine leur réserve.
Amis et collègues américains, une fois encore, ne laissez pas tomber l’Ukraine et l’Europe.
« Quand je serai mort, mettez-moi
Dans le tertre qui sert de tombe
Au milieu de la plaine immense,
Dans mon Ukraine bien-aimée,
Pour que je voie les champs sans fin,
Le Dniepr et ses rives abruptes,
Et que je l’entende mugir. »
Taras Chevtchenko, 1845