A l’initiative de mon ami et ancien député Cédric Villani, j’ai rencontré cette semaine en marge de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) l’équipe d’avocats en charge des recours à la Cour européenne des Droits de l’Homme de M. Julian Assange.
Etaient présents à mes côtés mes collègues Mireille Clapot et Bertrand Bouyx, président de la délégation française à l’APCE. Je les en remercie.
A mon humble échelle, j’ai souhaité apporter mon soutien à M. Julian Assange en parrainant sa candidature au Prix des Droits de l’Homme – Václav Havel du Conseil de l’Europe.
Ce prix permettrait de rappeler à l’opinion publique l’existence du cas Assange.
Privé de liberté depuis 2010, reclus faute de mieux et en liberté surveillée dans l’Ambassade d’Equateur à Londres de 2012 à 2019, Julian Assange vit enfermé depuis cette date dans la prison de Belmarsh à l’Est de Londres. La procédure d extradition vers les USA où il risque 175 ans de prison est désormais enclenchée.
Depuis près de 14 ans, donc, Julian Assange vit privé de ses droits et libertés.
Son crime : avoir informé avec la plateforme Wikileaks le monde entier sur la désinformation américaine concernant la guerre contre l’Irak.
C’est tout l’esprit de l’article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe que je tiens à rappeler : « Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable« . Sans le critère du délai raisonnable, la peine précède la condamnation et justice n’est plus faite.
Plus que jamais, les Etats membres du Conseil de l’Europe doivent incarner un rôle exemplaire en matière de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Il en va de notre crédibilité.