A l’occasion de la séance de questions au gouvernement de ce mardi 14 février, Elisabeth Borne a tenu à mettre les points sur les i concernant la réforme des retraites, et en particulier la situation des carrières longues.
La prise en compte de celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt est l’un des marqueurs forts de ce projet de réforme des retraites. Et il faut tordre le cou aux inexactitudes ou contre-vérités qui ont pu être dites.
Non, la réforme des retraites ne pénalise pas davantage les carrières longues. Elle rend globalement le dispositif plus juste, et même plus avantageux pour ceux qui ont commencé très tôt. Ainsi, les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans pourront toujours partir jusqu’à deux ans avant l’âge légal. Celles ayant commencé avant 18 ans pourront toujours partir à 60 ans. Et celles ayant commencé avant 16 ans pourront partir à 58 ans, soit un an plus tôt qu’auparavant.
Et contrairement à la posture politicienne d’opposition frontale adoptée par certains sur les bancs de l’Assemblée nationale, le gouvernement a écouté les arguments des uns et des autres et fait évoluer sa réforme. C’est pourquoi le dispositif « carrières longues » sera aussi étendu aux personnes qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. Elles pourront partir à 63 ans, c’est-à-dire un an avant l’âge légal.
Le gouvernement va également introduire dans la réforme des retraites une disposition permettant à toutes les personnes ayant commencé à travailler tôt de partir au bout de 43 annuités dès que l’âge de départ anticipé serait atteint. Ainsi, aucune personne concernée par le dispositif « carrières longues » ne devra cotiser au-delà du nombre d’annuités qui vaut pour tous.
Ces mesures rendent plus juste notre système de retraites, auquel tous nos concitoyens sont attachés. Mais cet attachement appelle aussi, en responsabilité, d’en garantir la viabilité et l’équilibre financer.
Pleinement conscients de l’effort que cela représente pour les français, le gouvernement et la majorité parlementaire continueront de travailler pour améliorer la réforme, tout en préservant sa cohérence globale.