Face au Président de Domaines Skiables de France (DSF), le député des Hautes-Alpes a appelé de ses vœux la tenue de négociations menées solidairement par les différentes stations pour protéger les plus fragilisées d’entre elles.
Ce jeudi 14 décembre, la commission des finances auditionnait Alexandre Maulin, Président – Directeur général de DSF. Celui-ci présentait les perspectives de la saison d’hiver qui s’ouvre. Si les réservations sont au beau fixe et que la neige et le froid semblent au rendez-vous, les exploitants de domaines skiables font face à la hausse spectaculaire des coûts de l’énergie.
Joël Giraud a d’ailleurs souligné que cette hausse était si forte que la facture d’électricité trimestrielle pour l’automne, avant la saison dans certaines stations, correspond parfois à la facture de l’intégralité de la saison d’hiver passée ! Dans ces conditions, les mesures de sobriété importantes mises en place par les domaines skiables, et qu’il faut saluer, sont loin de suffire à sauver leur modèle économique.
C’est pourquoi le gouvernement a pris ses responsabilités et mis en place un amortisseur électricité qui couvre les exploitants de remontées mécaniques, y compris les régies publiques qui sont souvent les plus fragiles, à la demande de nombreux parlementaires.
Ceci dit, il est nécessaire de mener des négociations avec les énergéticiens pour obtenir des tarifs régulés. De l’avis de l’ancien Rapporteur général du budget, celles-ci doivent être menées solidairement pour protéger les stations les plus fragilisées et leur permettre l’accès à des tarifs soutenables, car la situation est inégale suivant la date de renouvellement du contrat.
Alexandre Maulin a corroboré les propos de Joël Giraud en expliquant qu’il convient de poursuivre les négociations pour obtenir enfin une décorrélation des prix du gaz et de l‘électricité, sans quoi certaines stations enregistreront des déficits très élevés cette saison, ce qui leur fait courir un grave risque de dépôt de bilan à moyen terme. Ce travail est vital pour l’écosystème économique des zones touristiques de montagne qui repose essentiellement sur ce secteur d’activité.