Joël Giraud a rappelé à l’Assemblée nationale l’importance de garder un juste équilibre entre la maitrise des dépenses publiques et le soutien à l’économie pour viser le plein emploi.
Alors que le gouvernement présentait hier son projet de programme de stabilité 2022-2027 à l’Assemblée, le député haut-alpin a pris la parole au perchoir pour insister en premier lieu sur la nécessité de bien tenir nos comptes publics.
Pas question de laisser filer la dette quand tous nos partenaires européens s’engagent à respecter les règles communes. Dans un contexte économique incertain et face aux menaces extérieures, la solidarité doit plus que jamais régner au sein de l’Union européenne.
Joël Giraud a aussi rappelé à quel point il serait périlleux de laisser dériver les finances publiques à l’heure où les taux d’intérêts, qui fixent le coût de l’endettement, remontent inexorablement. A ceux qui n’hésiteraient pas à engager des dépenses incontrôlées, l’ancien Ministre de la Cohésion des territoires a clamé haut et fort : « il n’y a pas d’argent gratuit ». La France doit s’efforcer de préserver sa crédibilité auprès des investisseurs pour ne pas reporter un lourd fardeau sur les générations futures.
Enfin et surtout, la bonne tenue des comptes d’aujourd’hui permettra à notre pays de faire face aux crises de demain. En tant qu’ancien Rapporteur général du budget sous la précédente législature, Joël Giraud se souvient parfaitement que les mesures qui ont été prises pour sauver l’économie et l’emploi face à la crise sanitaire de la covid-19 en 2020 et 2021 et soutenir le pouvoir d’achat des français face à l’inflation actuelle ont été rendues possibles uniquement grâce au redressement des comptes publics engagé dès le début du précédent quinquennat.
Pour toutes ces raisons, il faudra donc revenir, comme s’y engage le gouvernement, sous les 3% de déficit public d’ici à la fin du quinquennat et engager une réduction du poids de la dette dès 2026. C’est pourquoi des réformes structurelles indispensables seront engagées sur le système de retraite, les coûts de fonctionnement des administrations ou la suppression des niches fiscales inefficientes, chère au député des Hautes-Alpes.
Joël Giraud n’a pas manqué de préciser que le sérieux budgétaire qu’il défend ne signifie pas pour autant l’austérité. Celle-ci aurait des effets délétères pour l’activité économique, et in fine pour les recettes publiques. La majorité continuera donc de mener sa politique de soutien à la croissance et l’emploi qui a porté jusqu’ici ses fruits, en ramenant le taux de chômage à 7,3%, au plus bas depuis 15 ans. Dans ce cadre, elle engagera notamment une baisse des impôts de production, poursuivra le déploiement du plan de relance « France 2030 » et accentuera la dynamique de transition écologique.
Alors que certains proposent des dépenses nouvelles non financées et d’autres appellent de leur vœux une politique austéritaire qui mèneraient dans les deux cas à la ruine, Joël Giraud soutient le gouvernement qui fait le choix de l’équilibre pour à la fois atteindre l’objectif devenu réaliste du plein emploi dans les cinq à venir, et assurer en même temps le redressement des comptes publics.