Le Journal du Dimanche, 17h17 , le 25 juillet 2020 :
Face à ce qu’ils perçoivent comme de « l’agribashing », 36 députés de la majorité signent une tribune en soutien aux éleveurs français et appellent à « travailler collectivement et en bonne intelligence » afin de « réconcilier agriculture et société ».
Voici la tribune de 36 députés de la majorité contre « l’agribashing » et en soutien aux éleveurs français : « La période post crise dans laquelle nous nous trouvons actuellement ne doit pas nous faire oublier que les Français ont pu être nourris durant la période du confinement grâce à nos agriculteurs. Quelles sont les raisons qui poussent certains au dénigrement permanent de nos éleveurs et qui osent proférer des comparaisons avec les périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, aussi calomnieuses qu’insultantes? Nous devons, au contraire, plus que jamais soutenir notre système agricole et nos producteurs. La loi Egalim votée en octobre 2018, apporte des outils essentiels à l’évolution de l’agriculture française pour répondre aux attentes et aux besoins des consommateurs : une agriculture plus sûre, plus saine, plus durable.
La principale priorité est de permettre à nos agriculteurs d’exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles
La principale priorité est de permettre à nos agriculteurs d’exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles, en payant leur travail à son juste prix et en leur apportant tous les outils nécessaires pour une agriculture durable et soutenable.
Il est donc indispensable de supporter et appliquer les plans de filières et de coordonner la recherche et le développement. C’est justement ce qui a été voté dans la loi Egalim.
Il est donc indispensable de maintenir les moyens des chambres d’agriculture pour qu’elles accompagnent les professionnels. C’est ce qui a été voté dans le projet de loi de Finances 2020. Il est donc indispensable d’attirer et de former une nouvelle génération vers les métiers agricoles. C’est ce qui a été voté dans la loi Choisir son avenir professionnel.
Il ne s’agit ni plus ni moins, face à l’agribashing, que de réconcilier agriculture et société
Certes, des pratiques peuvent poser question aussi bien au niveau environnemental, sociétal que social. Il est évidement certain que l’horizon écologique viable est un objectif vers lequel nous tendons tous : un monde plus écologique, plus équilibré, respectant les êtres humains et le monde animal. Un système où le sociétal converge vers l’environnemental. Il ne s’agit ni plus ni moins, face à l’agribashing, que de réconcilier agriculture et société.
L’objectif affiché du Premier Ministre, Jean Castex, est « de développer une alimentation de qualité, locale, accessible dans toutes les villes et villages de France ». Le monde agricole et le gouvernement se sont engagés à garantir une agriculture qui nous permette de conserver la meilleure alimentation au monde!
L’année 2019 aura ainsi été l’année où l’achat de pesticides aura atteint son plus bas niveau.
Le délit de maltraitance en élevage est désormais appliqué lors du transport de l’abattage, avec le doublement des peines encourues. Le broyage des poussins mâles ou encore la castration à vif des porcelets seront interdits à la fin de l’année 2021.
Alors, les conditions sont réunies pour travailler ensemble collectivement et en bonne intelligence, car pour atteindre ces objectifs, un seul mot doit nous guider … L’entente. »
Liste des signataires
- Pascale Boyer (Députée de la première circonscription des Hautes-Alpes)
- Stéphane Travert (Député de la troisième circonscription de la Manche)
- Alain Perea (Député de la deuxième circonscription de l’Aude)
- Didier Le Gac (Député de la troisième circonscription du Finistère)
- Michèle Peyron (Députée de la neuvième circonscription de Seine et Marne)
- Adrien Morenas (Député de la troisième circonscription du Vaucluse)
- Jean-Luc Fugit (Député de la onzième circonscription du Rhône)
- Laurence Vanceunebrock (Députée de la deuxième circonscription de l’Allier)
- Isabelle Rauch (Députée de la neuvième circonscription de Moselle)
- Mireille Robert (Députée de la troisième circonscription de l’Aude)
- Joel Giraud (Député de la deuxième circonscription des Hautes-Alpes)
- Nicole Dubré-Chirat (Député de la sixième circonscription du Maine-et-Loire)
- Jean-Bernard Sempastous (Député de la première circonscription des Hautes-Pyrénées)
- Christophe Blanchet (Député de la quatrième circonscription du Calvados)
- Séverine Gipson (Députée de la première circonscription de l’Eure)
- Danielle Brulebois (Députée de la première circonscription du Jura)
- Nicole Le Peih (Députée de la troisième circonscription du Morbihan)
- Catherine Kamowski (Députée de la cinquième circonscription de l’Isère)
- Jacques Krabal (Député de la cinquième circonscription de l’Aisne)
- Pierre Venteau (Député de la deuxième circonscription de la Haute-Vienne)
- Philippe Chalumeau (Député de la première circonscription de l’Indre-et-Loire)
- Pascale Fontenel-Personne (Députée de la troisième circonscription de la Sarthe)
- Jean-Philippe Ardouin (Député de la troisième circonscription de Charente-Maritime)
- Huguette Tiegna (Députée de la deuxième circonscription du Lot)
- Annie Vidal (Députée de la deuxième circonscription de Seine-Maritime)
- Marie Tamarelle-Verhaeghe (Députée de la troisième circonscription de l’Eure)
- Jacqueline Dubois (Députée de la quatrième circonscription de Dordogne)
- Martine Leguille-Balloy (Députée de la quatrième circonscription de Vendée)
- Laetitia Saint Paul (Députée de la quatrième circonscription du Maine-et-Loire)
- Valérie Thomas (Députée de la première circonscription du Puy-de-Dôme)
- Danièle Hérin (Députée de la première circonscription de l’Aude)
- Jean-Claude Leclabart (Député de la quatrième circonscription de la Somme)
- Monique Limon (Députée de la septième circonscription de l’Isère)
- Alice Thourot (Députée de la deuxième circonscription de la Drome)
- Philippe Berta (Député de la sixième circonscription du Gard)
- Olivier Damasain (Député de la troisième circonscription du Lot et Garonne)