Le délai d’abstinence d’un an que devaient respecter les homosexuels
pour pouvoir donner leur sang en France avait été réduit à 4 mois depuis
le 2 avril 2020 par la ministre de la santé Agnès Buzyn, qui y voyait
une première étape vers un alignement des conditions du don pour les
homosexuels sur celles des hétérosexuels, envisagé à l’horizon 2022.
Mercredi, les députés ont supprimé tout délai d’abstinence en votant un
amendement transpartisan du député de l’Ardèche Hervé Saulignac cosigné
par Joël Giraud dans le cadre de la commission spéciale examinant en
deuxième lecture le projet de loi de bioéthique qui ouvre notamment la
PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes,
rétablissant ainsi leur version du projet de loi qui avait été modifié
par le Sénat.
Joël Giraud salue cette avancée qui met fin à une discrimination en
inscrivant dans le marbre de la loi que « les critères de sélection du
donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec
lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles », alors que les
stocks de sang sont au plus bas depuis le déconfinement. Une
discrimination qui était infondée puisque les données de la surveillance
épidémiologique des donneurs et de l’étude de Santé publique France de
2018 révèlent que l’ouverture du don de sang en juillet 2016 aux hommes
ayant des rapports sexuels avec des hommes n’augmente pas le risque de
transmission du VIH par transfusion.