La commission des finances auditionnait ce jour les ministres de l’Économie et des Finances et de l’Action et des Comptes Publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, sur le deuxième projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2020 renforçant les mesures de soutien de l’État à l’économie dans le cadre de la crise sanitaire.
Orateur pour le groupe La République en Marche, le député Joël Giraud a d’abord souhaité rendre un hommage appuyé au nom du groupe et de l’ensemble des parlementaires à Bernard Stalter, président de l’Assemblée Permanente des Chambres des métiers décédé lundi du Covid-19, hommage auquel n’a pas manqué de s’associer chaleureusement Bruno Le Maire.
Le député haut-alpin a ensuite demandé des précisions sur la déclinaison de la part française du fonds de relance de 540 Md € conclu au niveau européen, ainsi que sur le renforcement du plan gouvernemental de soutien aux salariés et entreprises à hauteur de 110 Md €.
Il a enfin rappelé avec insistance la nécessité de ne pas exclure les entreprises les plus fragiles, commerçants et artisans sans salarié notamment, du Prêt garanti par l’État, discriminées par des banques dans certains territoires en raison de leur secteur d’activité considéré comme à risques – restauration par exemple – ou de leur faible chiffre d’affaires, mais également du 2ème volet du fonds de solidarité actuellement destiné exclusivement aux entreprises ayant au moins 1 salarié. Si Joël Giraud a obtenu l’élargissement du fonds de solidarité aux entreprises en plan de continuation ou bénéficiant d’un échéancier de paiement, mais aussi aux GAEC agricoles, le Ministre de l’Économie est resté ferme comme au demeurant l’Association des Régions de France sur la nécessité d’avoir un salarié pour bénéficier du 2ème volet de ce plan de secours .