C’est cette année à Remollon, en présence de nombreuses personnalités dont la Préfète des Hautes-Alpes, le Sous-Préfet de Briançon, le colonel commandant la gendarmerie des Hautes-Alpes, mais aussi le Président de l’association des maires Jean-Michel Arnaud et son homologue des maires ruraux Marc Beynet, que le député Joël Giraud et sa suppléante Claire Bouchet ont présenté leurs traditionnels vœux à la circonscription.
Ils souhaitaient ainsi rendre hommage à l’engagement peu commun du maire, Bernard Allard Latour qui tire sa révérence après pas moins de 37 années et 6 mandats à la tête de sa commune et 43 ans de vie publique. Un dévouement au service de l’intérêt public qui aura marqué le territoire par sa ténacité, son entièreté mais aussi sa convivialité. La médaille d’or régionale, départementale et communale lui a été d’ailleurs été remise par le député à l’issue de la cérémonie ainsi qu’à trois autres élus de Remolllon.
Ce fut l’occasion pour le député de dresser un « bref » bilan des grandes avancées obtenues pour les collectivités territoriales en ces 3 années où il a servi en qualité de Rapporteur général des finances. Elles auront été d’abord marquées par la relation de confiance que l’Etat a souhaité renouer en invitant les 322 collectivités plus importantes à contractualiser sur une trajectoire de maîtrise des dépenses, en allouant des moyens importants aux territoires ruraux et en stoppant les baisses de la dotation globale de fonctionnement. Joël Giraud a notamment rappelé l’amélioration à son initiative des dispositifs d’incitation à la création de communes nouvelles favorables aux zones rurales, l’abondement de 50 millions € de la Dotation d’équipement aux territoires ruraux (DETR) issus de l’ex-réserve parlementaire et le gel de son montant global en 2020 pour préserver les zones rurales, la création d’une dotation de soutien à la préservation de la biodiversité pour les territoires couverts par des zones Natura 2000 ou en cœur de parc national, un renforcement des dotations aux intercommunalités, qui pour certaines notamment dans les Hautes-Alpes ne touchaient pas un euro de l’Etat.
Il est également revenu sur la suppression totale de la taxe d’habitation votée cette année pour 80% des foyers et dès 2023 pour les 20% restant, sujet de préoccupation de certains élus, en garantissant sa neutralité parfaite pour les communes qui seront compensées à l’euro près par un transfert de la part départementale de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), les départements se voyant attribuer en retour une fraction de TVA, ressource dynamique. Il restera néanmoins vigilant sur tous les angles morts de la réforme de la fiscalité locale, notamment au sein du comité de suivi dont il vient d’être nommé corapporteur, afin de poursuivre son action en faveur des zones de montagne.
Joël Giraud a rappelé par ailleurs l’urgence de tendre vers une fiscalité écologique intelligente et efficace mais non punitive, en l’adaptant notamment aux spécificités territoriales. C’est à ce titre qu’il a obtenu de lutte acharnée le maintien d’un taux réduit de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole non routier (GNR) destiné aux engins de nivellement de la neige (voierie et damage).
Le député n’a pas manqué de remercier le rôle de la Préfecture dans la mise en œuvre de cette solidarité nationale, et notamment le travail commun entre le député et les services de l’Etat en prenant comme exemple le complexe dossier du Pas de l’Ours dans le Queyras dont l’Etat sera le premier financeur.
Actualité oblige, Joël Giraud a évoqué la réforme des retraites et invité plus que jamais l’ensemble des acteurs à se mettre autour de la table pour aménager le texte, plutôt que de le rejeter en bloc à travers l’invective et la posture stériles. Un système où l’on garantit une pension minimale à 1000 €, que n’ont pas aujourd’hui de nombreux petits agriculteurs, commerçants et artisans vise bien à cet égard une plus juste redistributivité. Le député est par contre fortement mobilisé sur l’impact de la réforme du chômage sur les parcours discontinus des saisonniers, et par voie de conséquence sur leurs retraites, et échange avec le gouvernement pour en évaluer l’incidence. Il organise une table ronde avec les syndicats locaux le 8 février pour discuter du projet de loi.
Enfin, Joël Giraud ne pouvait conclure sans dire un mot des transports. Le député s’est félicité de la rénovation prévue des voitures du train de nuit Paris-Briançon et du sauvetage de la ligne Grenoble Veynes grâce à 34 M € de travaux, même s’il déplore que la SNCF ferme pour les travaux simultanément cet axe et celui de Valence. Il compte sur l’ouverture à la concurrence fin 2020 pour voir émerger de nouveaux opérateurs, à l’instar de l’opérateur public autrichien qui a récupéré de nombreuses lignes de nuit en Europe avec un modèle économique rentable et un confort d’exception. Le député devrait à ce sujet être prochainement chargé par le Premier Ministre d’une mission d’élaboration du schéma des lignes de trains d’équilibre du territoire (TET) de jour et de nuit en France.