Le député et Rapporteur général du budget Joël Giraud a ouvert vendredi 4 octobre à Embrun le 7e colloque organisé par l’ONF et l’association Histrafor (Histoire et traditions forestières) dont le thème était « Restaurer la montagne : le temps des forestiers de 1827 à nos jours ». Un sujet essentiel pour l’un des contributeurs de l’acte II de la loi montagne qui favorise l’accès aux massifs forestiers en vue de leur exploitation durable et consacre la mission d’expertise de l’ONF dans l’évaluation et la gestion des risques naturels prévisibles, notamment en montagne. L’histoire de la politique de reboisement et de restauration des terrains de montagne de la deuxième moitié du XIXe siècle, suite à la promulgation du code forestier en 1827 encore en vigueur de nos jours, qui fut initiée notamment dans la cité archiépiscopale pour lutter contre les crues et l’érosion doit en effet nous guider dans les choix de gestion et d’aménagement de la forêt de demain.
Pour le député des Hautes-Alpes, il s’agit de mieux prendre en compte la valeur des aménités forestières et le rôle indispensable de l’ONF face aux exigences sociétales devenues aujourd’hui impérieuses : la lutte contre le changement climatique avec la captation de carbone, la production de matériau et d’énergie renouvelable et l’emploi dans les territoires.
Au moment où les évolutions climatiques éprouvent nos modélisations des risques naturels, les territoires de montagne doivent plus que jamais pouvoir compter sur les équipes de restauration des terrains en montagne de l’ONF qui interviennent pour entretenir des ouvrages de prévention (pas moins de 10 millions d’euros sont ainsi affectés chaque année à l’entretien d’environ 19000 ouvrages de prévention des risques naturels en forêts domaniales), cartographier les risques, reboiser, expertiser les risques naturels, définir les stratégies de protection ou encore aider au montage de dossiers de financement.
Alors que des réflexions sont en cours sur une réorganisation des missions de l’ONF, Joël Giraud a ainsi rappelé avoir saisi les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture en juillet dernier en appelant à préserver et valoriser la mission d’intérêt général des services RTM contre toute logique purement financière et entend inscrire ce sujet à l’ordre du jour des discussions de la prochaine commission permanente du Conseil national de la montagne.