Après prise en compte de l’inflation, le pouvoir d’achat des ménages progresse de 2% en 2019. En moyenne, cela représente 850 euros par ménage, soit la plus forte progression depuis 12 ans. Ceci s’explique essentiellement par les mesures de baisse de la fiscalité et les mesures d’urgence (prime d’activité, baisse de la CSG pour les petites retraites, exonération des heures supplémentaires, prime exceptionnelle défiscalisée, baisse de la taxe d’habitation) mises en places par le gouvernement.
Cette tendance devrait se poursuivre en 2020 avec une hausse d’environ 1,2% du pouvoir d’achat grâce aux mesures annoncées par le Président de la République le 25 avril : notamment la baisse de l’Impôt sur le Revenu et la poursuite de la baisse de la Taxe d’Habitation.
Le budget 2020 va donc parfaitement s’inscrire dans la logique de baisse des impôts des Français impulsée par le Président de la République (près de 10 milliards d’euros de baisse d’impôts pour les ménages sont prévus et viennent s’additionner aux 10 milliards réalisés depuis le début du quinquennat). L’objectif d’atteindre 27 milliards d’euros de baisse d’impôts pour les particuliers d’ici à 2022, soit la plus forte baisse d’impôts de la Ve République, est donc en passe d’être réalisé.
Pour rappel, le Gouvernement a pris depuis 2017 plusieurs mesures fortes visant à diminuer les prélèvements pesant sur le travail et à encourager l’activité en privilégiant les prestations qui incitent à la reprise d’activité, notamment pour les ménages les plus modestes :
• Le montant maximal de la bonification individuelle de la prime d’activité a été revalorisé de manière pérenne de +90 euros en 2019. Combinée à la hausse réglementaire du SMIC de 1,5 % au 1er janvier, cela a conduit pour les célibataires bénéficiaires de cette prestation à une hausse des revenus mensuels de 100€ au niveau du SMIC et un décalage du point de sortie de 1,3 à 1,5 SMIC, sans coût supplémentaire pour les entreprises.
• L’impôt sur le revenu des classes moyennes sera réduit de 5 Milliards d’euros dès le 1er janvier 2020. Cet allégement fiscal concerne 17 millions de foyers fiscaux situés dans les deux premières tranches d’imposition, pour un gain moyen de 350 euros pour la première tranche et 180€ pour la 2eme tranche.
• Le dispositif de versement volontaire d’une prime exceptionnelle exonérée d’impôts sur le revenu, de cotisations sociales salariales et patronales et de prélèvement sociaux (CSG/CRDS) dans la limite de 1 000 € sera reconduit en 2020. Mise en place en fin d’année 2018 jusqu’à fin mars 2019, cette mesure avait permis de verser plus de 2 Md€ de primes à environ 5 millions de salariés. En 2020, l’exonération sociofiscale de la prime exceptionnelle sera conditionnée à l’existence ou la mise en place par l’entreprise d’un accord d’intéressement avant le 30 juin 2020.
• Les heures supplémentaires ou complémentaires sont exonérées de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu depuis le 1er janvier 2019, dans la limite de 5 000€ par an.
• Les mesures en faveur du développement de l’intéressement et de la participation contenues dans la loi PACTE permettront d’associer plus largement les salariés aux résultats de l’entreprise et de mieux en partager les bénéfices.
Ces mesures viennent compléter une baisse de 20 milliards d’euros de cotisations salariales, et de plus de 2 milliards d’euros des cotisations des travailleurs indépendants compensées par une hausse de la CSG dont l’assiette est plus large.
S’agissant particulièrement des personnes âgées
• L’exonération complète de Taxe d’Habitation pour les 80 % des foyers les plus modestes, conformément à l’engagement de campagne du Président de la République, bénéficiera à 9 millions de ménages retraités, à hauteur de 200 € de gain annuel en moyenne. Depuis 2017, le gain cumulé s’élève à 600 € en moyenne ;
• L’indexation des pensions de moins de 2000 € soutiendra le revenu de près de 11 millions de retraités (soit deux tiers d’entre eux). Pour une pension nette de 1 500 €, le gain annuel de revenu atteindra 200 € environ ;
• La revalorisation du minimum vieillesse qui atteindra 900 € en janvier 2020 accroîtra le pouvoir d’achat de 600 000 retraités très modestes ;
• La création de la complémentaire santé solidaire (CMUC à 1 euro par jour) en novembre 2019 bénéficiera à au moins 600 000 retraités ;
Ces mesures font suite à d’importants allègements fiscaux mis en œuvre depuis 2017, dont, en 2018, l’extension du crédit d’impôt aux services à la personne pour les retraités modestes : a accru de 1,1 Md€ les aides aux retraités.
Concernant la dépendance, le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale comporte déjà de premières mesures pour un montant global d’au moins 500M€ en mettant l’accent sur quatre domaines urgents : le soutien aux proches aidants, le soutien aux EHPAD, la modernisation des services d’aide à domicile, la prise en charge médicale des personnes âgées afin notamment d’éviter les passages aux urgences inutiles.