Alors que la réforme de l’Office national des forêts (ONF) est actuellement à l’étude, Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et Rapporteur général de la commission des finances, a tenu à saisir les deux ministres de tutelle, Mme Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire (1), et M. Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation (2), sur ce sujet fondamental pour la préservation de nos territoires montagnards et la sécurité de ceux qui y évoluent.
En effet, si une réforme de l’ONF s’impose, compte tenu des 400 millions d’euros de dette qu’il a accumulés, la seule logique financière ne peut prévaloir au regard des trois missions d’intérêt général qu’il remplit : la défense de la forêt contre les incendies (DFCI), la gestion des dunes, et surtout la restauration des terrains en montagne (RTM). Chaque année, ce ne sont pas moins de 10 millions d’euros qui sont affectés à l’entretien d’environ 19000 ouvrages de prévention des risques naturels en forêts domaniales.
Qui plus est, si la vente du bois ne suffit plus à couvrir les frais de gestion forestière, « un hectare de forêt rapporte, en moyenne, 100 euros par an à son propriétaire en ventes de bois mais dix fois plus à la collectivité toute entière », comme l’indique le rapport sénatorial sur la situation et les perspectives de l’Office national des forêts.
Ainsi, il ne faut surtout pas occulter les nombreuses externalités positives produites par la gestion des forêts publiques qui jouent un rôle majeur dans l’atténuation du changement climatique.
C’est pourquoi Joël Giraud a demandé aux ministres de tenir compte de ces missions spécifiques remplies par l’ONF qui imposent un effort accru pour garantir la protection des populations montagnardes, au vu de l’urgence climatique.
En sa qualité de Président de la commission permanente du Conseil National de la Montagne, Joël Giraud a d’ailleurs précisé que ce sujet ferait l’objet de discussions lors de la prochaine réunion qui se tiendra cet automne.