Mercedes Bresso, ancienne présidente de la Région Piémont, députée européenne, et Joël Giraud, ancien vice-président délégué à la montagne de la Région PACA, député des Hautes Alpes et Rapporteur général des finances, ont été à l’honneur ce jeudi et qualifiés tant par le Président de la Région Lombardie que par le Consul Général de France à Milan de « pères fondateurs » de la stratégie européenne macrorégionale pour les Alpes (SUERA). Le député Joël Giraud est revenu sur les raisons de la mise en œuvre de cette stratégie :
« La plus importante, et permettez-moi de le dire la plus belle, chaîne de montagne d’Europe, un de ses berceaux culturels, est aussi l’une de ses régions les plus dynamiques et innovantes, qui représente 80 millions d’habitants et couvre sept États et près d’une cinquantaine de régions. Mais la région alpine se caractérise aussi par des défis communs, qui sont autant de contraires à rassembler, liés notamment à la topographie : carrefour de l’Europe mais barrière naturelle difficile à franchir ; zone marquée par les disparités territoriales ; région très touristique mais qui doit évoluer vers un tourisme plus durable et mieux réparti dans l’année et sur le territoire ; château d’eau de l’Europe et un des derniers sanctuaires de biodiversité mais aussi écosystème très fragile et exposé aux effets du changement climatique. Tous ces défis, la stratégie macrorégionale alpine fait le pari de les relever en commun. »
Avant de conclure : « Je me réjouis que la présidence italienne érige comme priorité la nécessaire transition de notre modèle économique vers un modèle soutenable au niveau environnemental et qu’elle soit placée sous le signe d’une participation croissante des acteurs de terrain à la SUERA, les collectivités territoriales comme les organisations de la société civile. Je me réjouis, enfin, que la France, régions et État ensemble, prenne la suite de l’Italie en 2020. Car ces deux présidences italienne et française revêtent une importance singulière au cours de ces deux années charnières pour l’Europe. Vous pourrez compter sur moi, en tant que président de la commission permanente du Conseil national de la montagne, pour mobiliser l’ensemble des forces vives françaises de la montagne à la réussite de ces deux présidences, mais aussi faire en sorte en tant que Rapporteur général des finances en France que l’Etat ne soit pas financièrement absent de ces stratégies », sous les applaudissements de la salle.