article du Dauphiné Libéré 13-02-19 :
Alexia Germont, présidente et fondatrice du think-thank “France audacieuse”, était l’invitée de la Maison de l’Europe pour une conférence intitulée “Réveillons notre Europe”.
Lors de cette soirée, de nombreuses personnalités étaient présentes. Parmi elles, Pierre-Bernard-Raymond, ancien secrétaire d’État à l’Europe et député européen, Pascale Boyer et Joël Giraud, respectivement députés de la première et seconde circonscription des Hautes-Alpes, Christiane Bar, élue municipale à Gap et Bernadette Saudemont, conseillère départementale.
« Il est urgent de se replonger dans le débat européen »
Une conférence en plusieurs temps où Alexia Germont a explicité sa pensée sur la situation actuelle de l’Union européenne et les défis qui l’attendent dans un contexte international plus incertain que jamais. « Il faut savoir être honnête. L’Europe des fondateurs ne s’est pas imposée dans l’esprit des citoyens. Il est urgent de se replonger dans le débat européen en proposant une approche didactique, compréhensible par toutes et tous. C’est ce que j’essaie de proposer dans mon livre (paru aux éditions Temporis et intitulé comme le thème de la conférence). Nous n’avons pas mis assez de coeur dans le projet européen malgré la grandeur de ses idéaux. Ce dont le débat a besoin pour être relancé, ce sont des kits de décodage pour décomplexifier les enjeux. Notre époque le nécessite et la population est en recherche de valeurs et de paix », a développé l’ancienne avocate.
« Éviter la tentation du repli sur soi et de l’essor des nationalismes »
Dans un second temps, Pierre Bernard Raymond a quant à lui recensé sept défis qui attendent la population mondiale et l’Europe en particulier : « L’Europe ne peut plus continuer à fonctionner correctement avec un nombre de pays membres aussi importants (elle en compte 29 à l’heure actuelle). Les prises de décision sont de fait, trop longues. De plus, son budget, 1 % du produit national brut européen, est insuffisant. Depuis sa création, l’UE n’a pas tout bien fait, mais son rôle est néanmoins central pour éviter la tentation du repli sur soi et de l’essor des nationalismes. Peut-être doit-elle faire sienne davantage le modèle des cercles concentriques dans lequel chaque pays adhérerait à un cercle en fonction de son niveau d’intégration et ses objectifs stratégiques. Le projet de l’Europe est protéiforme, c’est là, sa complexité », a conclu l’ancien maire de Gap.
Par Benjamin ASTIER | Publié le 13/02/2019 à 06:00
Lu sur Alpes et Midi: http://www.alpes-et-midi.fr/article/europe-question