Que peut-on reprocher au Premier Ministre ? Est-ce d’avoir choisi, par respect des territoires, de se déplacer pour annoncer les mesures prises à l’issue des assises de l’eau sur le ressort de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, dont le Président Martial Saddier (député LR de Haute-Savoie) a été une cheville ouvrière essentielle ? Ou de choisir une commune rurale des Hautes-Alpes, dans le Champsaur qu’il connait bien, plutôt que la cour de l’Hôtel Matignon pour faire ces annonces ? Annonces qui ne concernaient que le sujet du déplacement, un sujet capital pour ce territoire plutôt que de commenter la récente démission d’un ministre médiatique, ce qui a sans doute frustré une partie de la presse présente.
Quant au coût du déplacement, les aéroports ouverts aux avions de ligne sont loin des Hautes-Alpes et il n’y a pas de TGV !
Faut-il pour autant que le Premier Ministre ne se déplace que dans des grandes villes accessibles ? Il y a donc un coût.
Mais au-delà, prétendre que, au final, le Premier Ministre a voyagé avec les députés présents, les partenaires des assises de l’eau et les journalistes dans la matinée par plusieurs hélicoptères PUMA aux lieu et place de l’avion militaire CASA est tout simplement faux et je puis en attester puisque j’étais à l’intérieur. Pris dans les orages, l’avion a eu un plan de vol modifié et a atterri à l’aérodrome de Gap-Tallard avec un léger retard. Et il est vrai que pour le retour, faute d’une piste longue, il est impossible à un cargo militaire de décoller en charge de cet aérodrome et il a fallu transférer à Grenoble par hélicoptère le Premier Ministre … quelle affaire !
S’agissant du voyage aller, la photo jointe prise quelques minutes avant le décollage de la base aérienne de Vélizy Villacoublay atteste de la réalité des faits. Et ce n’était ni un avion de luxe, ni un déplacement confortable. Alors, avant de lancer des polémiques, peut-être vaut-il mieux vérifier les informations.
Et j’invite toutes celles et ceux qui en sont à l’origine à contribuer à un fonds participatif pour désenclaver un département qui en a bien besoin … au moins feront-ils œuvre utile, eux aussi, pour ces territoires !
Article de D!CI TV
Hautes-Alpes : le déplacement d’Édouard Philippe à Chaillol estimé à 150 000 euros
Publié par Anthony PITON le mer, 05/09/2018 – 08:58
La visite d’Édouard Philippe à Chaillol, la semaine dernière, a coûté 150 000 euros selon des informations révélées par le Canard Enchaîné. Une coquette somme quand on sait qu’elle a duré seulement quelques heures. Le premier ministre était accompagné du secrétaire d’État auprès du ministère de la transition écologique et de la députée de la Somme Barbara Pompili ainsi que d’une délégation de journalistes pour se rendre aux assises de l’eau à Chaillol dans le Champsaur. Au départ de Paris, un des deux avions militaires est tombé en panne. Deux hélicoptères Puma ont donc été affrétés pour le transport du premier ministre, de son équipe et des journalistes. Lors de ce transport, l’avion militaire s’est posé à Grenoble en attendant le retour d’Édouard Philippe. Attendu à Paris, le Premier Ministre a rejoint Grenoble en hélicoptère puis Paris dans le cargo militaire. Montant de l’opération 150 000 euros : une addition obtenue par le Canard Enchaîné à partir des tarifs « définis par la cour des comptes ». Selon BFMTV, Matignon conteste le calcul estimant le coût du déplacement à 80 000 euros.
Pour le député de la circonscription Joël Giraud, la polémique suite au déplacement du Premier Ministre dans les Hautes-Alpes est « inutile ». Le déplacement a forcément eu un coût, d’autant que « les aéroports ouverts aux avions de ligne et les TGV sont loin des Hautes-Alpes » :
Article de RTL
Le coût du voyage d’Édouard Philippe dans les Alpes est une « polémique inutile », selon Giraud
Le rapporteur général du Budget juge que le coût de 150.000 euros du déplacement d’Édouard Philippe dans les Hautes-Alpes provoque une « polémique inutile ».
La facture du déplacement d’Édouard Philippe dans les Hautes-Alpes pour les Assises de l’eau : 150.000 euros. Le chiffre révélé par Le Canard Enchaîné mercredi 5 septembre a soulevé des questionnements, mais pour le député LREM Joël Giraud, rapporteur général du Budget, il s’agit d’une « polémique inutile ».
L’hebdomadaire relate qu’en raison de la panne d’un des deux avions type Casa prévus pour l’aller, deux hélicoptères Super Puma avaient été employés pour ce déplacement du Premier ministre. Pour le retour, les Super Puma ont d’abord reconduit Édouard Philippe et ses équipes de Gap à Grenoble, où l’attendait le Casa, en raison des conditions météorologiques. Coût total : 150.000 euros d’après Le Canard enchaîné, 80.000 euros selon Matignon.
« Que peut-on reprocher au Premier ministre ? Est-ce d’avoir choisi, par respect des territoires, de se déplacer pour annoncer les mesures prises à l’issue des assises de l’eau sur le ressort de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse » ou « de choisir une commune rurale des Hautes-Alpes (…) plutôt que la cour de l’Hôtel Matignon pour faire ces annonces ? », interroge dans un communiqué Joël Giraud, lui-même élu des Hautes-Alpes et qui accompagnait le chef du gouvernement.
« Quant au coût du déplacement, les aéroports ouverts aux avions de ligne sont loin des Hautes-Alpes et il n’y a pas de TGV. Faut-il pour autant que le Premier ministre ne se déplace que dans des grandes villes accessibles ? Il y a donc un coût », défend aussi le rapporteur général du budget. Et l’appareil militaire Casa « n’était ni un avion de luxe, ni un déplacement confortable ».