Qui a dit pendant la campagne électorale des élections présidentielles sous les applaudissements de son parti politique et de la foule venue le soutenir : « Je diminuerai de 30% le nombre de députés et de 40% le nombre de sénateurs » ? Réponse un certain François Fillon, candidat LR (Les Républicains).
Alors parler aujourd’hui de mauvais coup est la preuve que LR devrait être rebaptisé RMF Rassemblement de la Mauvaise Foi. Certes le Premier Ministre a confirmé la baisse de 30 % du nombre de députés et l’introduction de 15 % de proportionnelle et ceci semble entraîner mécaniquement la réduction à un seul député dans les Hautes-Alpes.
Pour autant en politique, comme dans la vie professionnelle ou personnelle, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Dans l’acte 2 de la loi Montagne nous avons fait voter un principe qui privilégie, en montagne, la représentation des territoires à celle des populations. Le but est simple : donner un support juridique pour faire évoluer la jurisprudence du Conseil Constitutionnel qui n’autorise qu’une fluctuation de + ou – 20 % par rapport à la proportionnalité de la population.
Dès lors, le débat qui va s’engager peut s’appuyer sur la méthode employée au Sénat : réserver les 15 % de députés élus à la proportionnelle aux départements les plus peuplés, et laisser un scrutin uninominal ailleurs en incluant une clause territoriale, par exemple pas de député unique dans des circonscriptions où le temps de trajet entre les deux points les plus éloignés de la circonscription est supérieur à 2 heures. C’est une idée ! Et comme toujours, « il n’y a de combats perdus que ceux que l’on ne mène pas ».