La biathlète, engagée dans l’armée, a rendu hommage aux deux soldats français morts mercredi.
L’hommage juste après la médaille. La biathlète tricolore Anaïs Bescond a dédié sa breloque en bronze acquise avec le relais féminin jeudi à l’entourage des deux militaires français morts mercredi au Mali. Déjà troisième sur la poursuite et en or sur le relais, elle a évoqué spontanément le sujet au micro de France Télévisions.
« Aujourd’hui, j’ai une grosse pensée pour mes collègues militaires qui sont déployés partout dans le monde et pour le drame survenu (au Mali). J’ai envie de dédier cette médaille à leur famille et à leurs proches. Ici, on fait notre guerre amicale, on représente des valeurs fraternelles. Quand on réussit des performances comme ça, il faut aussi relativiser les choses. »
Première athlète française à remporter trois médailles dans les mêmes Jeux d’hiver, Anaïs Bescond (30 ans) est également engagée sous les drapeaux. Caporale-cheffe, elle fait partie de l’Armée de Terre et a déjà disputé les championnats du monde militaires. Comme elle, 18 des 108 athlètes français engagés en Corée sont issus des rangs de l’armée, dont Martin Fourcade, Pierre Vaultier, Simon Desthieux (médaillés d’or), Richard Jouve (médaillé de bronze) ou encore Tessa Worley.
Mercredi, le maréchal des logis-chef Emilien Mougin, sous-officier, et le brigadier-chef de 1ère classe Timothée Dernoncourt sont morts dans l’explosion au passage de leur véhicule blindé sur une mine artisanale. Le colonel François-Xavier Héon a également été blessé dans une zone frontalière du Niger réputée pour servir de refuge à des groupes djihadistes.