Le 31 juillet dernier, les trois parlementaires du département s’étaient unis pour saisir conjointement la ministre des Transports Elisabeth Borne sur la dégradation de la desserte ferroviaire des Hautes-Alpes.
À l’initiative de Pascale Boyer, les deux députés des Hautes-Alpes ont été reçus ce jeudi matin au Ministère par Monsieur Julien DEHORNOY, Directeur-adjoint de cabinet de la Ministre chargée des Transports, la sénatrice des Hautes-Alpes Patricia Morhet-Richaud n’ayant pu se libérer d’autres obligations pour assister au rendez-vous.
Les parlementaires avaient alerté la Ministre sur plusieurs points.
En 1er lieu, l’avenir de la ligne Gap/Grenoble pour laquelle le Ministère a confirmé le maintien des engagements financiers de l’État dans le cadre du contrat de plan avec la Région Rhône-Alpes, engagements qui attendent que la Région se positionne sur ses priorités pour que les 20 millions de travaux très urgents puissent débuter. Le Ministère va donc relancer la Région mais aussi la SNCF, Joël Giraud ayant fait observer le risque qui pèse sur l’exploitation de cette ligne si le projet de fermeture de la gare de Lus la Croix Haute, point de croisement stratégique, se concrétise.
La grève à SNCF Réseau Valence qui pénalise le train de nuit depuis des mois et la non-gestion des incidents dans la vallée de la Drôme par la SNCF entraînant des retards sur le train de nuit Paris-Briançon, incidents que la SNCF a caché à sa tutelle, ont aussi été évoqués.
Enfin, la suppression des trains supplémentaires de nuit Paris-Briançon en haute saison hivernale malgré l’engagement du précédent Gouvernement de maintenir pour la durée de la convention le volume de trains de nuit supplémentaires, engagement qui reprenait ceux de la SNCF dans les réunions de concertation locale, a été le point d’orgue de cette réunion. Et le Ministère va enquêter sur la disponibilité de voitures couchettes pour assurer cette prestation qui devra être financée, car elle n’a pas été prévue dans le budget.
Pascale Boyer a également insisté sur le fait que l’activité économique et notamment touristique dépend en grande partie du désenclavement par le ferroviaire.
Ils ont également demandé au Ministère que les bus de substitution mis en place du 4 septembre au 20 octobre pour pallier la suppression de la desserte Paris-Briançon soient équipés de sièges inclinables et que les usagers puissent bénéficier d’un accueil acceptable (couvertures et bouteilles d’eau), ce qui n’est pas le cas à ce jour.