TRANSPORT / Retour sur l’historique d’un serpent de mer routier qui dure… depuis 1999
Déviation de la Nationale 94 à la Roche de Rame, des études auront bien lieu. L’information a été confirmée par le préfet de Région, Stéphane Bouillon, au député LREM des Hautes-Alpes Joël Giraud. Il s’agit là d’une nouvelle pierre dans le serpent de mer du nord du département.
« La RN 94 pose des problèmes en termes de sécurité », le Ministère des Transports
C’est le 7 juillet dernier que la commande a été faite au préfet de Région. Une commande ministérielle, signée par Christine Bouchet, la directrice des infrastructures de transport. Et ce courrier peut faire espérer les riverains de la Roche de Rame, puisque le gouvernement atteste de problèmes en termes de sécurité, de fluidité et de nuisances pour les usagers et les habitants. Les services du ministre des Transports demandent donc de relancer les études, inscrites depuis dans un avenant au Contrat de Plan État-Région 2015-2020. Les services de la DREAL sont donc en pleine préparation du cahier des charges du maître d’œuvre qui réalisera les études, ces dernières seront remises dernier trimestre 2018.
Un projet dans les tuyaux depuis… 1999
Une nouvelle lueur donc pour les riverains de la Roche de Rame qui espèrent, rappelons-le, depuis 28 ans d’une déviation de la nationale dans leur commune, là où un poids lourd et une voiture ne peuvent se croiser. Car déjà en 1999 le projet de déviation avait été déclaré d’utilité publique, avant d’être inscrit dans le Contrat de Plan État-Région 2000-2006. Le montant estimé était de 19,4 millions d’euros. Une enveloppe réévaluée ensuite à 50 millions d’euros, notamment face à la nécessité de réaliser des travaux importants dans le lit mineur de la Durance.
De nouvelles études de faisabilité ont donc été réalisées en 2006, établissant alors trois familles de solution : des travaux dans la Durance estimés entre 20 et 24 millions d’euros, un chantier de 13 millions d’euros dans le village et de 5 millions dans la traversée du village. Face aux impacts environnementaux de la déviation dans le lit de la Durance, la première tranche a été abandonnée. Quant aux deux autres solutions, elles ont été rejetées par la municipalité.
La déviation n’a donc pas été retenue au titre du Programme de Modernisation des Itinéraires Routiers 2009-2014. C’est en juin 2016 que le dossier est finalement relancé entre les mains de l’ancien Ministre de l’Aménagement du Territoire, Jean-Michel Baylet, avançant 200.000 euros pour la réétude de la déviation de la Roche de Rame.